Elisabeth Bard

Hypothèse de la reine rouge

Encre et graphite sur papier simili japon ou sur Awagami, format encadré : 18 x 16 cm / 16 x 18 cm. Tracées au long des jours. Ici 13 images présentées sur une série qui continue de se déployer.

L’hypothèse de la reine rouge … Au cours d’une discussion scientifique, les mots m’accrochent. Les mots sont des grappins. L’hypothèse de la reine rouge est « une hypothèse de la biologie évolutive, proposée en 1973 par Leigh Van Valen qui se résumerait ainsi : l’évolution permanente d’une espèce est nécessaire pour maintenir son aptitude face aux évolutions des espèces avec lesquelles elle coévolue (…) » Ces petites formes sont devenues mes reines rouges, fragments sensibles, charnels, qui coévoluent dans une nécessité tendue entre elles, entre elles et moi, moi et elles, entre le dehors et le dedans, l’ici et le lointain. Elles sont, soumises aux pressions atmosphériques, aux mouvements de vie, tout en affirmant leur essence singulière. Elles se multiplient avec le temps. Je les livre pour la première fois aux regards avec lesquels elles vont donc poursuivre leur coévolution. Elles ne sont pas seulement inscrites dans une machinerie biologique, elles habitent la nécessaire mobilité d’être et être Avec. Février 2025